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Dernière mise à jour le · 5 min

En tant qu'employeur, la fin d’un contrat de travail implique des obligations légales, dont la remise du solde de tout compte. Savez-vous exactement comment le calculer pour éviter tout litige avec vos collaborateurs ? Découvrez les étapes clés et les délais à respecter pour assurer une gestion irréprochable de cette formalité.
Le solde de tout compte est un document remis au salarié à la fin de son contrat de travail. Ce dernier récapitule les sommes dues par l’employeur, qu’il s’agisse des salaires, des indemnités ou encore des congés payés non pris.
C’est un document légal, encadré par le Code du travail, qui vise à clarifier les aspects financiers de la fin de la relation de travail. Le reçu pour solde de tout compte est accompagné d’autres documents comme le certificat de travail et l’attestation France Travail (ex Pôle emploi).
Le solde de tout compte ne se résume pas à un simple chiffre. Il doit intégrer plusieurs éléments pour être complet. Tout d’abord, il comprend les salaires restant dus, par exemple pour les jours travaillés mais non encore payés. Ensuite, il intègre les indemnités liées à la rupture du contrat, telles que l’indemnité de fin de CDD ou l’indemnité de rupture conventionnelle.
À cela s’ajoutent les éventuels congés payés non pris. La loi impose que chaque jour non consommé soit rémunéré au prorata. D’autres sommes peuvent figurer sur ce document, comme des primes (prime d’ancienneté, de fin d’année, etc.) ou des remboursements de frais professionnels en suspens.
Le calcul du solde de tout compte peut paraître complexe au premier abord, mais il s’agit avant tout de compiler méthodiquement chaque élément. Voici comment procéder :
Calculer les jours de travail dus : Si la fin du contrat intervient en milieu de mois, vous devez déterminer le salaire correspondant aux jours travaillés. Par exemple, si le salarié a travaillé 10 jours sur un mois comptant 22 jours ouvrés, son salaire brut sera proportionnel à cette période.
Inclure les congés payés non pris : Le salarié a droit à une indemnité compensatrice pour chaque jour de congé qu’il n’a pas pu prendre. Cette indemnité se calcule sur la base du salaire journalier moyen, multiplié par le nombre de jours de congé restants.
Ajouter les indemnités spécifiques : Selon la nature de la rupture du contrat, vous devrez intégrer des indemnités spécifiques. Par exemple, en cas de licenciement, une indemnité légale ou conventionnelle est due si le salarié remplit les conditions requises.
Vérifier les primes et avantages en attente : Certains avantages non versés, comme une prime annuelle ou des heures supplémentaires non payées, doivent être intégrés.
Déduire les avances ou trop-perçus éventuels : Si le salarié a bénéficié d’avances sur salaire ou a été surpayé, ces montants seront soustraits du solde final.
Le résultat final du calcul du solde de tout compte doit être précis, clair et justifié par des pièces justificatives, telles que des bulletins de paie ou des relevés d’heures.

Le solde de tout compte doit être remis au salarié au moment de la fin effective de son contrat. Autrement dit, il est souvent délivré le dernier jour de travail ou, au plus tard, à la date de fin stipulée dans le contrat. Le solde de tout compte peut être remis en main propre au salarié, envoyé par courrier, ou parfois même transmis par voie électronique. Dans tous les cas, il est impératif de respecter ce délai pour envoyer le solde de tout compte afin d'éviter tout litige ou pénalité.
Le salarié dispose ensuite d’un délai de 6 mois pour contester le solde de tout compte s’il estime que des montants ont été omis ou mal calculés. Ce point est essentiel pour l’employeur, qui doit veiller à l’exactitude des sommes versées.
La remise du solde de tout compte est obligatoire. Lorsqu’un contrat de travail prend fin, l’employeur doit fournir ce document au salarié pour formaliser la fin de la relation professionnelle et récapituler toutes les sommes dues. Cette obligation s’applique quel que soit le type de contrat (CDI, CDD, etc.) ou les circonstances de la rupture (démission, licenciement, rupture conventionnelle, etc.). Il s’agit d’une garantie pour le salarié, mais aussi pour l’employeur, car ce document permet de clarifier les aspects financiers.
Le salarié n’est pas obligé de signer le solde de tout compte. Cependant, s’il choisit de le faire, cela vaut comme une reconnaissance des sommes indiquées, sauf s’il émet des réserves. En cas de signature, le salarié dispose d’un délai de 6 mois pour contester le contenu du solde de tout compte. S’il ne signe pas, le solde de tout compte reste valable, mais cela ne limite pas la possibilité pour le salarié de réclamer des sommes qu’il estime lui être dues.
Le salarié peut contester le solde de tout compte. La contestation peut avoir lieu même si le salarié a signé le document, à condition de respecter le délai légal de 6 mois. Passé ce délai, la signature est considérée comme une acceptation définitive des montants. Si le salarié n’a pas signé, il peut contester le solde de tout compte dans un délai plus long, correspondant généralement à la prescription applicable aux créances salariales (3 ans). Toute contestation doit être accompagnée de preuves, comme des bulletins de paie ou des relevés d’heures.

Article écrit par Clementine
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