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En tant qu’employeur, établir un bulletin de paie précis et conforme est essentiel pour garantir transparence et respect des obligations légales. Cet article passe en revue les caractéristiques clés du bulletin de paie, de ses mentions obligatoires aux dernières modifications légales, afin de vous guider dans cette tâche essentielle.
Le bulletin de paie est un document remis par l’employeur au salarié à chaque période de paie. Il fournit une information complète sur les éléments qui composent la rémunération, les prélèvements sociaux et les diverses contributions. Il s’agit d’un document officiel qui reflète les droits et les obligations du salarié et de l’employeur, en toute transparence.
Le bulletin de paie est délivré chaque mois pour les salariés en CDI ou CDD, bien que d'autres fréquences soient possibles pour certains types de contrats (comme les missions d'intérim, les contrats d'apprentissage). La délivrance peut se faire sous format papier ou numérique, pourvu que le salarié puisse y accéder facilement. L'employeur doit fournir ce document dès que le salaire est versé.
Les mentions obligatoires d’un bulletin de paie sont imposées par la loi pour assurer la transparence et faciliter la compréhension du salaire par le salarié. Voyons en détail chacune de ces mentions.
Le bulletin de paie doit mentionner :
Les informations complètes de l'employeur : nom de l’entreprise, adresse, numéro SIRET, et code APE, qui identifie la branche d'activité.
Les informations sur le salarié : nom, prénom, emploi occupé, classification, ancienneté et éventuellement le statut (cadre, non-cadre, etc.).
Le bulletin doit indiquer la période de travail rémunérée et le nombre d’heures effectuées. Cela inclut :
Le nombre d'heures normales et d'heures supplémentaires (avec leur taux de majoration).
En cas d’absence, d’arrêts maladie ou de congés, les jours ou heures concernés doivent aussi être précisés.
Le bulletin détaille le salaire brut, qui correspond à la rémunération totale avant les déductions. Voici comment se compose la partie rémunération :
Salaire brut : inclut le salaire de base et peut être majoré par des primes, des bonus, des indemnités (exemple : prime d’ancienneté, prime de rendement).
Heures supplémentaires : elles sont détaillées en fonction de leur taux de majoration (par exemple, +25% ou +50%).
Primes exceptionnelles : comme les primes de fin d’année ou les primes d’intéressement, qui viennent s’ajouter au salaire brut.
Le bulletin de paie doit détailler toutes les cotisations sociales, réparties entre l’employeur et le salarié. Elles se divisent en plusieurs catégories, chacune correspondant à une protection spécifique :
Assurance santé : contribution qui participe à la couverture des frais de santé.
Assurance vieillesse et retraite complémentaire : cotisations destinées à garantir la retraite future.
Assurance chômage : permet de financer l’indemnisation des périodes de chômage.
Assurance accident de travail et maladie professionnelle : cotisations spécifiques pour les risques professionnels.
💡À savoir : Depuis le 31 janvier 2023, une nouvelle mention appelée montant net social doit figurer sur le bulletin. Ce montant, net de toutes cotisations, représente ce que le salarié toucherait réellement en cas de prestations sociales, comme le RSA. Cette clarification rend le bulletin de paie plus lisible et facilite les démarches administratives du salarié. Les employeurs doivent s'assurer que le bulletin de paie suit le modèle rénové imposé par l'arrêté de 2023, avec un délai jusqu’à fin 2025 pour adapter leurs logiciels de paie.
Le bulletin doit également comporter une section dédiée aux remboursements (comme les frais professionnels) ou aux déductions, par exemple pour une avance sur salaire ou pour des titres-restaurant.
Certaines informations sensibles et personnelles ne doivent en aucun cas apparaître sur un bulletin de paie. Parmi elles figurent notamment :
Les informations relatives à l’exercice du droit de grève ou aux fonctions de représentant du personnel. Ces informations sont protégées pour garantir la confidentialité et éviter toute discrimination ou traitement inégal.
La nature et le montant de la rémunération liée à l'activité de représentant du personnel. Ces éléments doivent figurer sur une fiche annexée au bulletin de paie, qui est établie et fournie séparément par l’employeur au salarié.
Le salarié a le droit de contester la réalité du paiement de la somme indiquée sur son bulletin de paie ou son exactitude, même après avoir accepté la fiche de paie. En cas de litige, l’employeur doit alors justifier le paiement du salaire, notamment en fournissant des pièces comptables. Le salarié dispose d’un délai de trois ans pour engager une action en non-paiement de salaire devant le conseil de prud’hommes.
À l’inverse, l’employeur peut également réclamer le remboursement d’un salaire versé par erreur au salarié. Dans ce cas, l’employeur bénéficie aussi d’un délai de trois ans pour mener cette action.
Le salarié doit conserver ses fiches de paie sans limitation de durée, une précision qui doit apparaître clairement sur chaque bulletin. Ce document constitue en effet une preuve essentielle pour faire valoir ses droits, notamment en matière de retraite.
De son côté, l’employeur a l’obligation de conserver un double des fiches de paie pendant au moins cinq ans. Ce stockage peut se faire sur support informatique, à condition de garantir des contrôles et une sécurité équivalents à ceux du support papier. Pour les bulletins de paie émis sous forme électronique, l’employeur doit en assurer la disponibilité au salarié pendant 50 ans ou jusqu’aux 75 ans de ce dernier. Ces mesures assurent une conservation à long terme, répondant aux besoins légaux et aux droits des salariés.

Article écrit par Clementine
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