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Dernière mise à jour le · 5 min

Le Taux de Rendement Interne (TRI) est un outil incontournable pour juger si un projet mérite d’être financé ou non. Derrière ce nom technique se cache un indicateur puissant, capable de révéler la performance réelle d’un investissement, en tenant compte de l’effet du temps sur l’argent.
Que vous soyez entrepreneur, investisseur ou simplement curieux de comprendre la logique derrière une décision d’investissement, maîtriser le TRI peut transformer votre approche financière. Dans cet article, nous vous expliquons simplement ce qu’est le TRI, comment il se calcule, pourquoi il est utile et quels sont ses limites.
Le Taux de Rendement Interne, ou TRI, est un indicateur de rentabilité utilisé en finance pour estimer le potentiel d’un investissement. Plus concrètement, c’est le taux qui permet d’égaliser la valeur actuelle des flux de trésorerie futurs générés par un projet avec son coût initial.
Autrement dit, c’est le taux d’actualisation pour lequel la Valeur Actuelle Nette (VAN) d’un investissement devient nulle.
Contrairement à des indicateurs statiques comme le ROI (Retour sur Investissement), le TRI prend en compte :
la durée de l’investissement
le moment où les flux de trésorerie sont perçus
et l’évolution de la valeur de l’argent dans le temps
Cela en fait un bon outil pour comparer plusieurs projets aux durées et aux rythmes de retour différents.
Le calcul du TRI repose sur la formule suivante :
VAN = Σ (flux de trésorerie / (1 + TRI)^t) – investissement initial
En pratique, cette équation est difficile à résoudre à la main car elle implique une itération pour trouver le taux exact (TRI). Deux méthodes principales sont utilisées :
Des outils comme Excel ou Google Sheets proposent une fonction préinstallée : =TRI(...) qui permet d’obtenir le résultat rapidement à partir d’une série de flux.
Quand on connaît deux taux pour lesquels la VAN est respectivement positive et négative, on peut estimer le TRI en les combinant. Cette méthode est plus longue et approximative, mais elle illustre bien le raisonnement logique du calcul.
Imaginons un projet nécessitant un investissement initial de 10 000 €, générant 4 000 € par an pendant 3 ans. La formule devient alors :
0 = -10 000 + 4 000 / (1 + TRI)^1 + 4 000 / (1 + TRI)^2 + 4 000 / (1 + TRI)^3
Le TRI, dans ce cas, serait d’environ 18,4 %. Cela signifie que le projet rapporte l’équivalent d’un rendement annuel de 18,4 %.
L’intérêt principal du TRI est de fournir une mesure objective de rentabilité. Il permet d’estimer le « gain annuel implicite » d’un projet, tout en intégrant la notion de temps. Plus le TRI est élevé, plus l’investissement est censé être rentable.
Voici quelques cas concrets où le TRI est déterminant :
Un entrepreneur souhaite lancer un nouveau produit. Il estime les ventes futures et calcule le TRI pour voir si le retour sur investissement dépasse le coût du capital.
Un investisseur immobilier compare deux appartements locatifs. L’un affiche un TRI de 5 %, l’autre 8 %. À budget égal, le second semble plus performant.
Une entreprise envisage d’acheter une machine qui générera des économies sur 5 ans. Le TRI l’aide à savoir si cet achat est plus rentable que de placer les liquidités ailleurs.
💡 À savoir : un projet est jugé intéressant si son TRI est supérieur au taux de rentabilité exigé (aussi appelé coût du capital ou taux de référence). S’il est inférieur, mieux vaut chercher une alternative.
Voici comment interpréter le TRI, pour savoir si votre investissement crée de la valeur ou non :
TRI > 0 : le projet est rentable par rapport à un investissement neutre (VAN = 0) .
TRI > coût du capital (ou taux sans risque) : le projet génère une valeur ajoutée
TRI = 0 : le projet couvre juste son coût de revient, ni gain ni perte
TRI < 0 : le projet détruit de la valeur et ne vaut généralement pas l’investissement
Cela dépend du contexte. En général, on compare le TRI :
au taux d’intérêt bancaire si l’on emprunte pour financer le projet
ou au coût moyen pondéré du capital (CMPC ou WACC) pour les entreprises
Si le TRI est supérieur à ces références, le projet est considéré comme intéressant.
Malgré son utilité, le TRI n’est pas infaillible. Il présente plusieurs limites à connaître avant de s’y fier aveuglément.
Le TRI suppose que les flux générés par le projet sont réinvestis au même taux… ce qui est rarement vrai. Cela peut fausser l’évaluation de la rentabilité.
Certains projets aux flux irréguliers ou alternant gains et pertes peuvent générer plusieurs TRI, ce qui rend l’interprétation complexe.
Deux projets peuvent avoir un TRI identique mais des VAN très différentes. Le TRI ignore la valeur absolue créée, ce qui peut fausser la décision si on ne regarde pas les deux indicateurs ensemble.
Aucun indicateur ne doit être utilisé isolément. Voici une manière judicieuse de combiner ces outils :
TRI : utile pour comparer l’efficacité de projets différents
VAN : utile pour estimer la richesse créée en valeur absolue
ROI : simple et utile à court terme, mais insuffisant pour les projets à long terme
Pour toute décision d’investissement sérieuse, analysez à la fois la VAN et le TRI. Le premier vous donne la valeur, le second le rendement.
Un bon TRI dépend du projet, mais on considère qu’un TRI est bon s’il est supérieur au coût du capital ou à un placement alternatif sans risque. En général, un TRI supérieur à 10 % est jugé attractif pour un investissement immobilier.
Le rendement classique mesure un gain annuel moyen, sans tenir compte du moment des flux. Le TRI intègre la chronologie des flux (investissements et revenus) pour donner un taux reflétant mieux la rentabilité réelle d’un projet.

Article écrit par Clementine
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